Méditation du 7ième dimanche de Pâques

Mes sœurs, mes frères bien aimés,
d’ici la fin du temps pascal c’est-à-dire jusqu’à la Pentecôte nous allons lire les extraits du dernier entretien de Jésus au soir du jeudi saint, extraits que nous appelons communément la « Prière sacerdotale »

En effet, après avoir longuement donné ses ultimes confidences, Jésus s’adresse maintenant directement à son Père : il prie. Le temps Ascension-Pentecôte est le temps de la « Neuvaine au Saint-Esprit » qui clôture le temps pascal, temps privilégié de la prière.

Voilà en fait, plus de deux ans que Jésus s’est donné à fond : il a guéri des malades, a pardonné aux pécheurs, a exorcisé des malheureux ; avec une infinie patience, il a enseigné le projet de Dieu, expliqué ce qu’était ce Royaume que son Père l’avait chargé d’inaugurer ; il a multiplié les entretiens avec ses disciples. Au terme de cet engagement total, pour le couronner, il se met à PRIER.

Par ce geste, Jésus nous montre qu’il est nécessaire et urgent de beaucoup travailler, de prêcher, de créer des œuvres, de soigner les souffrants…Mais cette activité ne sera féconde que si elle est portée par la prière. A bout de forces, le chrétien doit toujours revenir aux pieds de son Seigneur pour lui présenter ceux dont il a la charge.

Moi, toi paroissien, quelle est la place de la prière dans ta vie de foi ?

Dans l’Evangile de ce dimanche, il est beaucoup question de gloire, de glorifier, de glorification. Le terme de gloire est assez bien présent dans la Bible. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Pour la plupart d’entre nous, la gloire désigne le fait d’avoir une grande réputation, d’où l’expression « avoir son heure de gloire ». Il s’agit donc de succès, d’éclat ou encore de célébrité.

Or, il semble bien que Jésus ne demande pas à son Père de faire de lui une star, bien que son histoire soit restée célèbre. Dans la Bible, la gloire n’est pas une affaire de renommée ou de réputation mais une affaire de présence. En effet, parler de la gloire de Dieu, c’est parler de la présence agissante de Dieu dans notre monde. Dieu n’est pas absent de notre vie, même s’il est souvent discret et silencieux. Dieu agit à sa façon dans les profondeurs de notre être et de l’humanité.

Jésus a concrétisé cette présence aimante de Dieu auprès des hommes et des femmes, en cheminant avec eux, en étant à leur niveau. C’est peut-être cela son succès. Jésus ne brille pas par les apparences et les beaux discours mais il rayonne par le don de lui-même.

C’est pourquoi, lorsque Jésus parle des croyants, il parle de ceux qui lui ont été donnés et en qui il trouve sa gloire. « Je trouve ma gloire en eux ». Autrement dit, ce sont les disciples qui offrent au Christ une présence, une proximité.

Et nous, comment au niveau paroissial, familial, professionnel ou personnel rendons-nous visible notre Seigneur ?

Père Zacharie