Médiation du vendredi Saint

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». (Jn 14, 13).

Chers frères et sœurs en Jésus Messie crucifié et Sauveur. La grâce de Jésus Christ notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soit toujours avec vous. Le récit de la Passion du Christ qui est proposé à notre méditation, ne doit pas nous laisser indifférent en ces temps qui sont les derniers. Cette année pas de célébration du triduum pascal dans nos lieux de culte ; pas de célébration de la Passion  du Seigneur, ni de vénération de la croix, pas de tribunal pour entendre les procès de Jésus, pas même Jésus à moins qu’il ne soit dans quelque homme désormais qui porte un masque pour aller faire ses courses ou au travail ; en cette personne souffrante à laquelle je pense à partir de mon balcon, de ma fenêtre ou de mon salon ; à moins qu’il ne soit présent en tous ceux qui accompagnent, soignent et guérissent les malades avec brio ou avec une simple parole au téléphone, par courriel, ou réseaux sociaux. Aujourd’hui, nous vivons la Passion du Seigneur et la vénération de la croix en communion spirituelle avec l’univers tout entier, pendant que certains membres de notre corps portent leur croix bien plus lourde, qui a pour nom : une santé fragile ou défaillante, une perte d’emploi, la solitude, l’isolement, le confinement, la précarité, la misère, le deuil,…

Oui la mort du Christ avait fini de semer le doute, le désespoir chez les siens comme en chacun de nous aujourd’hui. Mais levons seulement les yeux vers celui qu’on a suspendu au gibet car le salut vient de Lui. Il a racheté le monde par sa sainte croix au prix de son sang. Du haut de sa croix, Jésus ne laisse personne en rade : son peuple, sa mère, ses disciples, les deux brigands, ses bourreaux en qui nous pouvons nous reconnaître. Il n’a pas attendu le calvaire pour donner sa vie ; il l’a fait jour après jour au hasard des rencontres chaque fois qu’il s’est mis au service des pauvres, des petits, des malades.

Vivons les événements de sa Passion et Résurrection avec les dispositions qui étaient les siens c’est-à-dire aimer jusqu’au bout, obéir à Dieu son Père, réconcilier le monde avec Lui et sauver l’humanité.

Avec le psalmiste confions notre monde en proie à la pandémie de coronavirus au Seigneur et disons lui : « Garde moi mon Dieu j’ai fait de toi mon refuge, un refuge à l’ombre de tes ailes aussi longtemps que dure le malheur. » Que la bénédiction du Seigneur descende en abondance sur son peuple qui a célébré la mort de ton Fils dans l’espérance de sa propre résurrection, accorde lui pardon et réconfort, augmente sa foi, assure son éternelle rédemption. Par Jésus Christ ton Fils notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint Esprit maintenant et pour les siècles des siècles.