Médiation du dimanche 22 novembre 2020

Nous sommes rendus au 34eme dimanche. C’est aussi le dernier dimanche de l’année liturgique communément appelé dimanche du Christ Roi de l’univers. Dès dimanche prochain nous allons entrer dans le temps de  l’Avent et nous préparer à Noël.

Mais qui est ce Roi de l’Univers que nous célébrons ?

Il est ce Roi, pleinement lui-même et qui ne suit aucune mode. Il respire la vie et la vérité, dans un esprit contagieux de fraternité. Ce qui est exceptionnel chez lui, c’est l’absence radicale du souci de s’imposer, la renonciation totale au contrôle ou à l’oppression. Son Royaume n’est pas de ce monde là. Il n’a rien à vendre, rien à prouver. Régner sur des nuques inclinées ne l’intéresse pas. Il veut être accueilli librement dans les cœurs, dans la confiance et dans la paix, en libérant la parole et la réflexion.

Nous célébrons donc  ce week-end la fête du  Christ Roi de l’univers, et au lieu d’avoir de belles images de gloire et de splendeur nous avons, dans l’évangile, une scène de tribunal qui  se dresse devant nous. 

Et quelle est la cause qui est en train d’être jugée ? Me demanderiez-vous ?

Dieu vient examiner ce que nous avons fait pour lutter contre la misère et contre la guerre. Chaque jour, les médias nous apportent un flot de mauvaises nouvelles, surtout en ce temps de pandémie. Qu’avons-nous fait pour soutenir notre prochain en proie à la souffrance ?

Dans l’évangile, Jésus, Lui, se déclare solidaire de celles et ceux qui ont des besoins élémentaires tels que manger, boire, être vêtu, être accueilli, recevoir une visite… Mais plus encore, Jésus ne dit pas : ils ont eu faim, ils ont eu soif, ils étaient nus… Il dit plutôt : j’ai eu faim, j’ai eu soif, j’étais nu… Ce  » je  » du Christ est lourd de signification. Dieu ne se dissocie pas de ses créatures, il fait un avec nous dès notre conception. Dieu habite en chacun de nous et le Christ vient nous le rappeler. Dieu vit en moi et en l’autre.

Et c’est cela  sans doute le sens de cet Evangile et de ce Jugement dernier où Le Christ nous dit qu’il était présent dans la personne de tous les faibles et de tous les opprimés. Il nous demande encore dans quelle mesure nous avons été et nous sommes attentifs à la misère qui assaille sans cesse le monde et particulièrement dans ce contexte d’épidémie. Beaucoup d’associations et de structures existent et dans lesquelles nous pouvons nous mettre au service de l’homme. Sur notre paroisse, nous sommes en train de mettre sur place une équipe de « veilleurs ». Elle peut être un moyen de faire nous proches des personnes en difficultés ou seules, de leur apporter notre soutien et de nous faire rois à la manière de notre Seigneur.

A nous de jouer ! A notre tour de témoigner ensemble. Nous avons toute liberté de manœuvre  et d’action. Jésus nous donne tout et son Esprit nous communique force et inspiration. Si le succès n’est pas immédiat, ne nous inquiétons pas, souvenons-nous de tout ce que Jésus a connu de mépris.

 Je termine en posant la question : Qui acceptera d’être roi, à la manière de Jésus ?

Père Zacharie Coly